Pied de nez aux "doigts dans le nez"

Samedi dernier, lors de la 8e ronde de nationale 3, Yegonzo a fanfaronné en kibbitzant la finale de DimitriX face à Grand Guy.

Il nous a expliqué qu'il la gagnerait "les doigts dans le nez"...

DimitriX suait sang et eau, pour éviter qu'une 3e même position n'apparaisse sur l'échiquier.

Dans la salle d'à côté, dite la chambre haute, Yegonzo n'arrivait pourtant pas à battre Prêchi Prêcha avec la même position.

DimitiX a fini par gagner, une finale... nulle (une Tour + 2 pions g et h liés contre une Tour) !

Il faut relire l'excellent ouvrage, recommandé par Gbel, écrit par l'ancien professeur de Jose-Luis, le grand maître espagnol JMDLV.

Dans "les 100 finales qu'il faut connaître" récemment publié en français aux éditions Olibris, celui-ci précise : "ce 3e cas de nulle peut surprendre quand on le rencontre pour la première fois".

"Passe encore que les pions doublés ne gagnent pas... mais que deux pions liés ne gagnent pas ! Cela semble absurde !"

"Pourtant, il en va ainsi dans de nombreuses positions, quand le Roi du camp faible s'incruste entre les pions et les bloque.

La position avec pion-cavalier et pion-tour a été étudiée par Kling et Horwitz dès 1851. En réalité, une fois la position de blocage atteinte, il ne peut pas arriver grand chose."

1. Td4 Tb6 2. Td8
la 1e chose à faire est d'expulser le Roi noir de sa position de blocage et c'est ce à quoi s'attelle la Tour Blanche.

2. ... Tb4 + 3. Re5
Si le Roi recule, les N pourront jouer comme dans la partie ou donner d'autres échecs.

3. ... Tb7 !
Ici aussi, on peut donner quelques échecs de plus, mais le plus clair est de menacer tout de suite de prendre le pion g, tandis que la Tour noire couvre les importantes cases g7 et h7.

/ ... /

 cliquez et agrandissez !

Merci qui ?

Merci Jesus.

Merci Jesus de la Villa (g) et Olibris !