09/12/2013

Le petit CR illustré




Vite, vite, la prochaine ronde arrive bientôt et le CR n'est toujours pas paru... Ce serait ballot de ne pas relater ce 2e week-end de nationale 2 tant il fut riche en émotions.

Allez, un petit effort d'imagination, et on se replonge 2 semaines en arrière (vous savez quand les rennes de Canal Plus n'envahissaient pas encore votre écran et que les luminaires des Galeries Lafayette ne consommaient pas encore autant d'énergie qu'une ville de province un soir de grand froid).

Pour cette 2e étape de N2, ce sont à nouveau 2 équipes du Nord que l'on s'apprête à affronter. Cambrai d'abord, Arras ensuite. 2 gros morceaux de la poule, encore, vivement 2014 pour qu'on ait un ou deux matchs en tant que favoris ça nous changera.

Samedi, rendez-vous chez Vincent d'Indy, que seuls les initiés peuvent connaître, qui nous accueille finalement dans notre salle habituelle. Bébé Woody a su négocier ferme avec Jojo du Tarot, qui le sommera de terminer ses parties pour 20h avant que son tournoi ne commence. Fidèle à son habitude, le Président promet monts et merveilles et s'engage sur un délai tout à fait incertain avec son sourire ravageur et ses arguments à tiroir qui donneraient des nœuds au cerveau aux plus brillants de nos énarques. J'amène quelques rafraîchissements afin de détendre l'atmosphère : Bébé Woody et le Redoutable sont ravis, nos hôtes nordistes sont moins enthousiastes. On est un peu déçus de ne pas pouvoir trinquer ensemble avant le début de la ronde mais qu'importe, on se rattrapera après.

Avant de lancer la ronde, Alban récupère son maillot. Pas de Bilbo pour le bonze mais un canari comme totem pour rappeler ses attaches nantaises. Manouk quant à lui hérite du drapeau hélvète, lui qui une nouvelle fois accepte de prêter main forte à l'équipe pour ces rencontres à haut risque.


Sur le papier, ça se présente plutôt mal. A part pour Marianne. Elle qui a eu le courage de respecter ses engagements échiquéens malgré la charge de travail universitaire qui la guidera un jour dans les pas du maître Calistrix, se verra récompensée par un appariement clément et la victoire la plus rapide de la saison. Mat au 6e coup, difficile de faire mieux... et plus esthétique !

Pour nous autres, c'est une autre histoire. Le capitaine m'a mis à la table 1 pour affronter Wantiez. Le choix d'une sous-variante bien préparée dans l'ouverture me donne une position agréable, et, pour une fois, je ne suis pas mal au temps. Au 2, Cambrai aligne Houriez, un des meilleurs de sa génération. Sauf qu'en face, c'est Michel le ninja, LE meilleur de sa génération. Vif comme l'éclair, agile comme un rom dans un poulailler, il a chaussé ses tabi traditionnels en peau de cobra et engage le combat dès l'ouverture, perdant son adversaire dans les dédales de sa fidèle Tchigorine.



Bien que totalement perdu lui-même, il se convainc d'avoir un plan et tente de coordonner ses forces après l'échange des dames. Houriez, aveuglé par tant de ruse, tarde à reprendre ses esprits et comprend un peu tard que la solution passe par le centre et les cases blanches. Michel a déjà eu le temps de se développer, et le vrai combat peut commencer, à armes égales (mais avec l'avantage des tabis pour le ninja).

Au 3, le Prince Manouk joue sa spéciale. Très concentré pendant toute la partie, on le sent à l'aise et progressivement son adversaire lâche quelques cases, échange quelques bonnes pièces, et les blancs prennent l'ascendant.



La lame alsacienne est au 4, et rentre dans une sorte de Panov en étant parti d'une sicilienne alapine. On sent rapidement que cette variante n'est pas sa tasse de thé, lui qui ne se précipite pas pour reprendre le pion d5. Certes le pion est doublé, mais il est en plus, bien défendu, et empêche « légèrement » les noirs de respirer. La donne est claire, soit il le récupère prochainement et la partie sera ouverte, soit les blancs digèrent le pion et le Stahl dans le même temps.

Alors que la lame est au plus mal, un cours d'art dramatique, ou de danse contemporaine, ou sans doute un peu des deux, prend place dans la salle avoisinante. Et tout à coup, « MAMAAAAN ! », la folie s'empare de la pièce. Terrifiée à l'idée de perdre de vue sa génitrice, l'actrice nous hurle tout son amour pour sa mère et tente de déstabiliser nos adversaires. A de nombreuses reprises, les joueurs seront partagés entre exaspération, effarement et fous rires devant tant de démonstration de joie et de haine à quelques mètres de nous.

Au 5, Gammon aussi joue une sicilienne, cette fois-ci côté blanc. Il donne un pion pour la paire de fous. Ça a l'air bon, les blancs attaquent et le pion sera long à valoriser. Face à un adversaire à sa portée, on croise les doigts, ça peut le faire.

A l'échiquier n°6, Dédé la ferraille est dans son élément. Aussi à l'aise dans sa philidor qu'à l'arrière de sa fourgonnette, Dédé déroule et égalise les doigts dans le nez. Mais on le sait, entre l'ouverture et la finale les dieux ont placé le milieu de jeu. Les blancs, malgré quelques coups sans grande ambition, gardent toute la tension et dans la position ci-dessous, Dédé va progressivement flancher.

Craignant une intrusion des poneys blancs, qu'il n'aurait pas reniée en d'autres circonstances, Dédé commence à s'affaiblir à l'aile roi. Ça commence par g6. Les blancs en profitent immédiatement par Fh6, et c'est alors que la formation d'ingénieur en informatique de Dédé refait surface. Sentant qu'il perd le contrôle de la situation, son organisme lui ordonne de relancer la cession. Reboot. S'ensuivront dans l'ordre Ff8, Cg8, Dd8, et alors que la réinitialisation atteignait les 75% (ne manquant plus que Cb8 et Fc8), le cheval de Troie des blancs s'est déjà propagé. La position noire est corrompue, et Dédé doit rendre les clés du van. Une défaite amère tant le début était prometteur, et qui permet à nos adversaires du jour de recoller au score.

Enfin, Alban fait honneur à son nouveau maillot à l'échiquier 7. Tel un Kramnik des grands soirs, il nous joue la catalane comme un chef. Grâce à un coup aussi puissant qu'inattendu (Cd6!), il prend l'avantage dès la sortie de l'ouverture. Grosse activité des fous, lignes ouvertes, transposition en finale avec une pression désagréable à l'aile dame, ça sent le point tranquille.

A l'approche du zeit not, ça se décante par endroit et ça déchante à d'autres. De mon côté, j'ai la possibilité de prendre un gros avantage. Il suffit pour cela de prendre gentiment un pion à mon adversaire. C'est alors qu'à l'encontre de tous mes principes, je décide de laisser la vie sauve au fantassin pour créer quelques menaces tactiques. Mal m'en a pris. Mon adversaire trouve les coups justes en défense, et m'achève grâce à une jolie pointe. Les noirs jouent et gagnent ! (les plus courageux pourront également chercher la contre-pointe blanche qui permet de réduire les pertes matérielles, sans toutefois sauver la partie...)

De son côté le Stahl non plus n'est pas à la fête. Lui qui a tant besoin d'espace, de tactique, le voilà contraint à la passivité pendant de longues heures, et il finira par céder sans avoir vraiment commencé à jouer.

Ça commence à faire lourd, et ce n'est malheureusement pas fini. Alban n'a pas réussi à concrétiser son large avantage et se retrouve dans une position inférieure. Le match n'est pas encore perdu, mais à 4-1 contre nous ça s'annonce mal. En fait ça s'annonce carrément perdu, puisque Gammon n'arrivera jamais à regagner son pion de moins. Il jouera avec panache une finale F+T+p contre C+T+3 pions afin de montrer à son adversaire qu'un canaliste meurt mais ne se rend pas. Il meurt quand même, et ça fait 5-1 pour nos adversaires.
Il ne reste plus que le soldat Manouk et Michel le ninja pour redorer le blason du Canal. Manouk a fini par gagner un pion et tourne tranquillement autour de son adversaire. Pensant avoir trouvé la faille, il force les événements et à la suite d'une petite erreur de calcul, doit transposer dans une finale T+2P contre T+3P complètement nulle. Il jouera pour la forme, mais le nordiste tient bon et ça fait 5-1.

Tout le monde regarde donc avec attention la table 1, certains avec l'espoir que notre champion l'emporte, d'autres avec la hâte que cette partie en finisse pour qu'on aille boire un verre. Nous avions laissé la position de Michel avec quelques trous, nous la retrouvons plutôt solide, les noirs ayant fini par contrôler l'avancée des blancs au centre. Et alors que tout semble s'aplanir et que son jeune adversaire en profite pour lui proposer nulle, Michel le ninja décoche sa flèche fatale. F*g3 ! Avec ses tours doublées sur la colonne e et la tour blanche en e1 défendue par la Td1 et le Rf2, ce dernier coup vient subitement créer une surcharge sur le roi blanc qui doit abandonner le navire et la qualité.


S'ensuivra une longue finale menée de main de maître par Michel (ça sent bon la grosse moustache et la pipe quand même ce Michel le ninja, on le voit bien donner des werther's original à son mioche au coin du feu), un peu aidé par son adversaire qui au lieu d'aller défendre son ultime pion ira docilement se tisser un réseau de mat confortable pour son roi.

Allez, ça y est, le calvaire se termine. Un 5-2 plutôt mérité, face à une équipe plus réaliste que la notre qui n'aura pas su profiter de situations intéressantes. Comme à mon habitude j'ai du m'éclipser rapidement, pour aller porter ma poisse à l'équipe de France face à l'Afrique du Sud. La soirée s'est prolongée chez Gudule pour les autres, et cette fois-ci Stahl est rentré en transports en commun, ouf.

Fin du premier acte


Le lendemain matin, rendez-vous place Daumesnil à 10h et départ pour le Nord. Dédé a ramené sa fourgonnette, nettoyée pour l'occasion, et c'est El Solapado qui conduira la 2e carriole. Les équipes se séparent, c'est parti pour 2h de route. Je prends place sur la douce banquette arrière de Dédé, très en forme durant tout le voyage, qui nous parlera de ses expériences diverses et variées avec son vocabulaire toujours si attendrissant et imagé.

Pour le déjeuner, nous avions prévu d'aller manger local. Après la choucroute de Saverne, dont Mike se souvient encore, nous options donc pour la pataterie « La Patatière ». Avec des patates que t'en as jamais vu des pareilles. Grosses comme des patates douces.

Tout le monde est très chaud pour manger local, sauf Manouk qui décide de prendre une salade de patate pour faire régime. D'ailleurs il a été coupé au montage sur la photo. Pas assez de gras dans l'assiette.

Après avoir ingurgité suffisamment de calories pour tenir jusqu'au week-end suivant, nous faisons notre petite marche digestive vers le club d'Arras. Et ils nous attendent de pied ferme les bougres. Malgré une équipe quasi-complète de notre côté, nous sommes une nouvelle fois derrière sur le papier. La tâche s'annonce difficile pour Stahl, Marianne et moi, mais pour une fois que la plupart a pris son maillot, on se sent pousser des ailes.

De nouveau au premier échiquier, je joue un adversaire à qui je rends 140 points avec les noirs. Vu mon départ calamiteux en championnat, je n'ai pas grand chose à perdre. Mon adversaire joue extrêmement vite, et se retrouve avec 1h36 à la pendule au 13e coup, alors que j'ai déjà utilisé 40min. Je trouve ça un peu vexant, et décide alors de sortir la carte « prépa » avec un petit sacrifice de pion positionnel. Mon adversaire s'emmêle les pinceaux, oublie certains coups intermédiaires, et se plonge dans une longue, très longue réflexion... Non mais.

Au 2, Mike a rangé sa tenue de ninja au vestiaire et sorti son polo de rigueur. Opposé à un adversaire redoutable, il joue le jeu de la course à la nouveauté théorique et se fait rapidement prendre au piège par son adversaire.


Dans cette position originale tirée d'une française, les noirs vont jouer F*b4 ! Sacrifiant 2 pièces pour la tour et 2 pions, plus l'initiative. Un excellent choix pratique validé par la bête, qui plongera Mike dans une longue réflexion quant à la réorganisation de ses forces. La position restera équilibrée pendant quelques coups, mais jusqu'à quand ?

Au 3e, Manouk a les noirs. Encore une anglaise. Décidément, il y est abonné cette année. Son adversaire ne semble pas avoir d'intentions très belliqueuses (en même temps il joue l'anglaise, hein, enfin j'me comprends), et comme lors de la première ronde, ça louvoie pas mal de part et d'autres de la chaîne de pions, ce qui n'est pas pour déplaire à Manouk passé maître dans l'art de tricoter en espaces restreints.

Sur l'échiquier de la Lame, ça chauffe dès le départ. Une française de rêve pour les blancs. Le genre de position qu'il ne vaut mieux pas avoir contre le Stahl. Le roi en ligne de mire des pièces blanches, aucun contre-jeu pour les noirs, aucune autre perspective que l'attente de l'estocade. Un lapin pris dans les phares du pick up alsacien. Le choc va être brutal, pas un spectacle pour Bilbo. La Lame place lentement ses pièces en position, prêtes à bondir, et la position noire tombe en lambeaux. Alors que tout le monde se masse autour de la table, sentant l'odeur du sang, le Stahl se plonge dans une longue réflexion. Mais à quoi réfléchit-il bon sang ???

C'est pourtant simple, après T*g8 T*g8 F*g8 gagne une pièce, puisque si le roi reprend en g8 il y a Te8 mat. Sauf que non ! Après cette séquence les noirs joueraient... Tb2 !!!!!!!! Et sur n'importe quel mouvement du fou blanc, les noirs ont une tour folle ! Heureusement la Lame trouve la faille et prend en d8 ! Les noirs vont alors tenter une tour folle mais après T*c2 Re3, si T*c3 alors Rf4 et sur Te2 T*e2 les noirs peuvent jouer f*e2, donnant aux blancs le temps de mater par T*g8 !
Magnifique final du Stahl !


Gammon a rempilé pour un 2e match ce week-end et se retrouve de nouveau au 5 pour compléter la charnière alsacienne. Après avoir rapidement égalisé, il se retrouve dans une position légèrement désagréable due à un manque d'espace. Malgré tout, il parvient à infiltrer sa dame dans le camp adverse et à grappiller quelques pions. Ne perdant pas de vue que seule une manœuvre un peu fourbe le sauvera de ce mauvais pas, il encercle subtilement la dame blanche.
QUAND TOUT A COUP, ça y est, la dame est enfermée ! Les blancs tentent alors un baroud d'honneur, et sacrifient leur poney pour donner une case de sortie à leur dame. C'est alors que Gammon, gentleman, remporte le prix du fair play, en laissant la vie au canasson, préférant échanger les dames et rentrer dans une finale légèrement supérieure plutôt que de digérer le bourrin. On applaudit. On engueule aussi certes, mais on applaudit, forcément.

El Solapado est revenu dans l'équipe pour la ronde 3. Il joue au 6 avec les blancs, et son adversaire, généreux, lui offre un pion dans l'ouverture. Quelle erreur... Une longue séance de torture s'annonce, les noirs n'ayant absolument aucune compensation pour le pion donné. Trop heureux de pouvoir torturer si vite son adversaire, l'ibère en oublie néanmoins ses basiques et dans la position ci-dessous, oublie de tuer le match par f*e5 ! Avec un avantage décisif en fin de variante (qualité en moins mais pion terrible en f6 soutenu par le Fb2.

Peu importe, avec son pion de plus, il est heureux et regarde son adversaire se débattre. Parfois le bonheur d'un homme tient à peu de choses. Lui l'obtient en regardant les autres souffrir, et c'est pour ça qu'on l'aime.

Vince, au 7, joue de nouveau une philidor. Comme d'habitude il sortira de l'ouverture avec un petit plus, mais cette fois le petit plus ne suffira pas. Dans la position de la photo, les noirs ont l'avantage, mais ne peuvent pas forcer la position. Passer de -0,15 à +0,20 en 60 coups n'aura malheureusement pas suffi, mais « l'amicale des joueurs de philidor maltraités » remerciera par la suite cap'tain Vince pour sa contribution à la réhabilitation de cette ouverture oubliée et trop souvent méprisée par la société de consommation. (ci-dessous le cap'tain se prenant la tête dans les mains lorsqu'il se rend compte que sur un jeu parfait son ouverture fétiche ne peut rapporter que le demi-point)

Table 8, Marianne joue une adversaire bien plus redoutable que la veille. Mais elle a son mojo. Le polo rose « girl edition » du Canal lui donne un pouvoir tel que rien ne peut lui arriver.

Sa position passera pourtant de compliquée à clairement gagnante, puis clairement perdante, puis « gagnante si ça joue bien », enfin bref... On préfère parfois ne pas trop regarder car on sent bien que le combat se passe ailleurs que sur l'échiquier mais bien dans la tête des joueuses, qui sentiront grandir la pression tout au long du match, alors qu'il deviendra au fur et à mesure évident que le sort du match se décidera sur cet échiquier...

Pendant ce temps, au premier, mon adversaire ne semble pas trop à son aise et me propose rapidement nulle. J'ai les noirs, il est plus fort, et je n'ai toujours pas marqué de points cette saison. Un demi-point qui fait du bien, d'autant qu'au moment où j'accepte le sort du match est très indécis. Manouk m'imitera quelques minutes plus tard, et ça fait donc 2 nulles avec les noirs pour nous, pas trop mal.

Alors qu'El Solapado commence à tarder à concrétiser sa position supérieure (il a choisi de sacrifier une pièce pour obtenir un centre monstrueux avec les pions e et d passé liés), c'est Gammon qui nous donne des sueurs froides. Il a transposé en finale de tours, et oublie de pousser ses pions. Il a 7 pions contre 3 et commence à défendre au lieu d'aller à dame le bougre ! Heureusement, il retrouve rapidement ses esprits et conclut en beauté. Il était temps, puisqu'à côté El Solapado, qui a trop tergiversé, finit par perdre !

Mike, quant à lui, a fini par commettre l'imprécision de trop dans sa finale. Son adversaire le crucifie par un mat en d1. Une défaite étrange, avec l'impression que les blancs n'ont jamais vraiment été moins bien, ce que confirmera l'ordinateur. Encore une fameuse position égale mais pas nulle !

On fait donc le bilan, et ça donne 3,5-3,5, et il ne reste plus que la partie de Marianne !!! On essaie de ne pas lui mettre trop la pression, mais on regarde d'un œil inquiet. Elle a une qualité d'avance pour un pion, et une position qui doit normalement gagner. En tout cas qui ne doit pas perdre ! C'est alors qu'on choisit de se mettre en formation Canal, et que l'on entonne le chant de la victoire dans le dos de Marianne histoire de mettre la pression à son adversaire.

On attend peut-être 30min, peut-être 1 heure... En tout cas ça semble interminable. On imagine toutes sortes de plans qui gagnent, de forteresses pour son adversaire, de gaffes incroyables... Mais Marianne tient bon. Une technique quasi-parfaite pour convertir en point entier cette finale avec avantage. Chapeau l'artiste, Marianne nous offre la victoire !

Le retour s'effectuera dans cette ambiance mi-béate mi-assommée, usés de ce périple éprouvant mais heureux de ce dénouement incroyable... Merci à tous pour ce qui restera un des plus beaux moments de la saison.


Le Collector.

4 commentaires :

Anonyme a dit…

C'est pas très sympa de rappeler mes attaches nantaises après ce week-end. Michaël pourrait mal le prendre.

Alban

Yegonzo a dit…

Suis pas sûr pour la tour folle. Après Tb2, je propose Fxc4, et on trouvera bien un moyen de parer un échec avec le fou.

Unknown a dit…

Les comptes rendus du collector sont géniaux ! Il arrive à nous faire apprécier des matchs par équipes qui seraient insipides sans ça !

J'ai particulièrement exulté à la lecture de "C'est alors qu'on choisit de se mettre en formation Canal", avec une photo géniale, qui DOIT figurer dans le Year Book du Canal !

Sergio a dit…

Belles parties et beau compte-rendu!

- Pour la position du Collector, ça semble plié après 1...Dc6 avec l'idée 2.Cf5+ gxf5 3.De2 Txd7 et le pion f5 empêche Dg4+.

- Pour la position de Thibaud, bravo pour avoir vu la "menace" Tb2 et pour avoir joué Txd8! J'aurais sûrement joué (comme Yegonzo) 1.Txg8+ Txg8 2.Fxg8 Tb2 (c'est quoi cette arnaque?) 3.Fxc4 (contrôle e2 et f1) Txc2+ 4.Re3 Txc3+ 5.Rf4 et par exemple 5..Te3 6.fxe3, mais le coup de Thibaud est bien plus clean.